EMOTION !

Publié le par Vingtpasses

Les dernières pages de la temporada se referment sur quelques séquences réussies (que nous attendons en vain si souvent...). A Bilbao, Madrid, Nîmes, des émotions senties profondément, car tant désirées. Les images resteront. Les acteurs du mundillo sauront-ils, voudront-ils nous en faire naître d'aussi belles ?

C.C.

Nîmes - Vendanges 16 Septembre. Le 1er Victorino d'Octavio Chacon

Photo Michel CHAUVIERRE

 

Donnez-nous plus souvent des corridas de toros

Par Paul BOSC

 

Madrid vient de vivre une de ces corridas dont on se souviendra dans des années avec la course des Fuente y Ymbro ; Nîmes un peu avant, a vibré pour une corrida de Victorino Martin ; Bilbao a ouvert la grande porte à Diego Urdialès triomphant des toros de Alcurrucen et les Miura de la semana grande possédaient tous les gênes de la ganaderia légendaire.

 Alors Messieurs les empresas donnez-nous encore de ces corridas où l'émotion est présente ; où les toros se défendent jusqu'au dernier souffle, où notre peau frémit aux séries de naturelles de face, aux derechazos serrés, aux faenas sans ces sempiternels « rodondos » qui ne servent à rien, à ces estocades qui esquivent les cornes. Donnez-nous ces toros qui ne sont pas des faire-valoir pour « des danseuses en bas roses » comme le chante Cabrel.

 Donnez-nous des toreros comme Octavio Chacon qui doit à la France la relance de sa carrière et qui seulement l'année dernière n'avait aucun contrat en Espagne avant de gagner sa place dans des défis que personne n'acceptait. Engagez Diego Urdialès qui a seulement toréé quatre corridas cette temporada et qui vient de sortir par la grande porte de Las Ventas à Madrid, comme celle de Bilbao. Mettez à l'affiche Emilio de Justo qui aurait pu couper deux oreilles au Victorino Martin à Nîmes mais aussi Pepe Moral ou Juan Leal.

L'aficionado réclame ces moments d'émotion unique qui ont fait de la course de toros un spectacle que d'autres arts ne savent pas offrir. Alors on ose espérer que, pour une fois, les aficionados ont été entendus après le « livre blanc » formulé par la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard qui alertait sur l'avenir des feria de Nîmes et que la saison prochaine une autre corrida de Victorino Martin aura eu suffisamment de répercutions dans le public pour remplir l'amphithéâtre. L'obtention du prix de la meilleure corrida de la temporada nîmoise pourrait bien être la meilleure réclame que l'on pourrait faire à cette corrida historique. Ce public, alors attaché aux corridas des toreros-artistes, découvrira alors un autre spectacle où le danger, la peur, l'émotion sont présents à chaque seconde.

 Mais puisque les Nîmois ont eu la chance pour cette feria des Vendanges de vivre de grands moments tauromachiques, souhaitons que le directeur des arènes persévère dans cette programmation de haut niveau où les mêmes élevages et les mêmes toreros ne sont pas l'épine dorsale d'une Feria.

 

Publié dans Le toro, Aficion, Ferias

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