Pour défendre las traditions

Publié le par vingtpasses



En décembre dernier MM. Enry Bernard-Bertrand  et Jean Spalma ont été condamnés, par le Tribunal correctionnel de Nîmes pour l’organisation d’une bandido pendant les fêtes locales de 2006 qui avait occasionné le décès d’un Graulen de 77 ans, M. Giovanni Tempesta. Les deux élus communaux ont fait appel de ce jugement mais ils restent fortement traumatisés par cette lourde condamnation (prison avec sursis, 3000 euros d’amendes et 90 000 euros d’indemnités aux familles).

Certes, il y a eu mort d’homme.

Certes l’arrêté  municipal d’interdiction de stationner n’a pas été respecté.

Certes ils peuvent raconter mille fois comment la scène s’est déroulée : si M. Tempesta n’avait pas bougé de sa place, le taureau serait passé à côté de lui sans le toucher.

Une question de millième de seconde.

Mais il y a eu tout de même mort d’homme.

Ce n’est que ce drame que le tribunal a jugé. Sans vouloir retenir les conditions particulières de la fête locale avec ses traditions camarguaises, ses taureaux dans la rue, le danger de ces jeux taurins indissociables de toutes les villes et villages du Sud.

« Nous avons besoin du soutien de toutes les associations provençales et languedociennes  qui défendent les traditions  taurines, car si nous sommes à nouveau condamnés, en appel, plus personne ne voudra organiser de fêtes locales, de bandido, d’encierro, d’abrivado, de courses camarguaises, même de toro-piscine. Nous avons été jugés nominativement, nous devons assumer la responsabilité de la mort d’un homme et c’est très lourd à porter. »

De nombreuses associations, de clubs taurins, de mairies ont fait signer des pétitions qui seront remises aux intéressés le samedi 12 mars au départ de la marche solidaire organisée juste avant la traditionnelle abrivado des plages qui, cette année, ne traversera pas la ville et se terminera au devant de la villa Parry, tout à côté de l’ancien phare de la rive droite.

Cette grande manifestation de soutien pour la défense des traditions camarguaises et le soutien à ces deux élus attend beaucoup de participants.

Le rendez-vous est donné à 9 h 30  devant les arènes. Puis, à 11 heures, s’élancera de l’ancien sanatorium jusqu’à la villa Parry, l’abrivado en suivant la mer de la rive droite. Un spectacle qui attire chaque année des milliers d’afeciouna.

MM. Spalma  et Bernard-Bertrand n’ont pas renoncé dans l’organisation de cette tradition en renforçant la sécurité du parcours, en ajoutant des barrières. « Pourtant le public continue à vouloir se mettre au premier rang, à s’exposer au danger des taureaux lâchés dans la ville et les jeunes se font un plaisir à les faire sortir de l’encadrement des gardians. Cela nous ne pouvons pas le changer. Le jeu avec les taureaux c’est dans nos veines. »

A moins de tout interdire… 

 

Par Paul BOSC

Publié dans Aficion

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E
<br /> Bonjour je partage entièrement votre avis c'est comme le projet de loi sur l'obligation de porter une bombe pour tout cavalier (imaginez un gardian ou encore mieux une arlésienne avec une bombe sur<br /> la tête...) ça prête à sourire mais on fera moins les malins sans encierro, sans gardian, sans amazones... le principe de précaution me fatigue !!! Puis-je copier votre article sur mon blog ?<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Oui, Bien sûr.<br /> <br /> <br /> <br />