Le Maréchal et la corrida, un été 42...

Publié le par Charles CREPIN

En explorant les archives d'un vieux club taurin (qu recèle des trésors de souvenirs parfois inattendus), je découvre une lettre datée du 13 Mai 1942. Le Président d'une société bien connue écrivait au Préfet du Gard pour présenter une requête particulière. Ci-dessous, repproduction et copie d'un extrait de la missive en question :

 

"Nîmes le 13 Mai 1942

Monsieur le Préfet,

Au cours de mon dernier passage à Nîmes dimanche et lundi derniers, j'ai été averti par des personnes généralement bien informées des faits divers de la tauromachie, qu'il se préparait en sourdine une corrida pour Juillet prochain.

Avant même que l'organisation d'un pareil spectacle prenne corps, je tiens à vous demander de toutes mes forces, Monsieur le Préfet, d'en empêcher par tous les moyens la réalisation. Au moment où le Maréchal fait appel à tous les sentiments moraux de la Nation pour accomplir la Révolution Nationale, il me paraîtrait scandaleux qu'on puisse laisser recommencer le plus immoral des spectacles...".

 

Le Maréchal et la corrida, un été 42...

Publié dans Histoire

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Dans un régime autocrate, pour ne pas dire une dictature, toute tradition populaire est bannie. La dictature intellectuelle de la pensée unique est une forme larvée de fascisme. Mettre au pilori tous ceux qui osent s'écarter du "bien penser" en vivant leurs traditions, en constituant des groupes sociaux hors "politiquement correct", est devenu la profession de foi de nombre d'intellectuels d'obédience parisianiste. Nous, les aficionados, sommes les parias de cette "société" aseptisée et uniformisée. Et comme nous refusons de nous glisser dans le moule, nous sommes un danger et l'on n'aura de cesse que de nous marginaliser afin que nous devenions à court ou moyen terme des gens peu fréquentables car nous ne voulons pas nous taire ni plier. Georges GIRARD
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