Dernières Ferias - Nîmes et Arles

Publié le par vingtpasses

Dernières Ferias - Nîmes et Arles

Quelques réflexions sur  les toros …...et sur la mixité

Par Hubert COMPAN

 

Mixité en Arles dans le mélange corrida à pied, corrida à cheval : Mendoza, El Juli, Juan Bautista. Mixité dans le choix des toros à Nîmes le samedi : 3 victoriano del Rio, 3 Juan Pedro Domecq. Le but de la mixité en Arles c'est de remplir les arènes, ce qui fut une réalité : no hay billete pour la goyesque. Par contre le mélange des genres de l'orchestre Chicuelo (encore de la mixité) n'a pas été apprécié et « l'hymne à l'amour » d'Edith Piaf a du être interrompu ! La mixité dans le choix des ganaderias le samedi à Nîmes : pourquoi ? Pour qui ? Nous n'avons droit à aucune explication rationnelle. Personnellement, en ayant vu le comportement des 2 Juan Pedro Domecq, j'aurais aimé en voir 6, car ceux de 2015 sont en forme et durent beaucoup plus que les autres ganaderias Domecq.

 

ARLES

4 toros de Parladé dont un handicapé par des problèmes locomoteurs, mais 2 toros de grande qualité  en 5 et 6. Je suis d'accord avec Frédéric Pascal de « Terres Taurines » pour sa chronique « tous à hombros » : « Tous à hombros, et avec plus de clairvoyance de la part de l'autorité, le mayoral aurait pu être associé au happening  final car 2 des exemplaires de Parlade, les 5 et 6 auraient pu être honorés de la vuelta et associés au triomphe, tant leur sauvagerie fit honneur au cheptel brave. Difficile à voir pour le public des qu'elle émane du mono encaste… » Le 6 devait approcher les 600 kg, en d'autres temps on aurait pu s'attendre à quelques génuflexions et à une faena au ralenti. Au contraire on a eu droit à un tercio de pique exemplaire et à une mobilité qui méritait un « récibir » final.

 

En conclusion,  2 toros de poids qui ont dépensé tout au long de la lidia beaucoup d'énergie avec une « duracion »  exceptionnelle. Pour ces 2 toros : aucune pétition de vuelta posthume, oui 1 pétition : la mienne. Le dimanche : les Cebada Cago et une bagarre impressionnante de Alberto Aguila. terminée par un coup d'épée qui valait à lui seul une oreille. Si les 3000 spectateurs présents ne remplissaient pas l'arène, les toros eux la remplissait : avec une mobilité permanente, une sauvagerie dans les 3 tercios, aucun ennui.

 

Avec les Parlade et les cébada Cago on a vu en effet des toros qui occupent leur territoire, de grande mobilité, démarrant au galop sur toutes les cibles sans répit pour les cuadrillas, difficile à fixer entre les 3 tercios, partant de loin aux banderilles et au cheval etc. Certains peuvent trouver dans cette dispersion dans l'arène des signes de fuite voire de mansedumbre. Personnellement j'y vois plutôt un débordement de caste, de sauvagerie et de condition physique

 

NÎMES

La corrida de samedi et un mélange de toros issus de 2 ou 3 ganaderias : Victoriano del rio, Juan Pedro Domecq. Je ne retiendrai dans mes souvenirs que les 2 JPD qui eux aussi méritaient la vuelta, mais on a l'impression que lorsqu'il s'agit de certains élevages les présidences n'osent pas !

 

Ponce : 2 faenas au même toro. Cette fois le toro était en forme , c'était le torero qui boitait ! La 1ére faena : Ponce, mal équilibré sur ses appuis, a eu de la difficulté a canaliser la mobilité du Domecq et chaque série était une souffrance qui ne l'a pas empêché de toréer efficacement. La 2ème faena : je pense qu'il s'est installé une communication entre le toro et le torero, et le toro a dit à Ponce : « Enrique j'ai compris ta douleur aux adducteurs, la douleur je connais, je vais ralentir mon allure et tu vas prendre beaucoup de plaisir à me toréer ». Une 2ème faena pleine de douceur a commencé et a continué jusqu'au 2ème avis. 2 oreilles, mais aucune récompense à ce merveilleux toro.

 

Les autres corridas : je les ai déjà oubliée, le vent les a emportées. Un détail sur la corrida de El Cuvillo le Dimanche : un toro a saigné énormément et a arrosé de sang les planches jusqu'au début de la faena : il n'a pas duré longtemps. Un autre toro a été piqué loin dans le dos, en général le picador enlève la pique et la replace plus haut, ce qu'il n'a pas fait : il n'a pas duré longtemps… Interview de Castella sur midi libre : « je crois avoir été parfait avec mon second adversaire car il était nécessaire d'en prendre soin tout au long du combat, j'ai pris énormément de plaisir même si le toro a peu transmis, il a pris une pique dure qui l'a fait saigner toute la faena ce qui l'a vidé ». Vive les piques qui font saigner, vive les piques dans le dos, ne changeons rien !

 

L'histoire du 37

Dans les corrales d'Arles il y avait 5 toros de Parlade. Parmis eux, le n° 37, un toro de grande allure, long, haut qui dépassait les autres en hauteur de garrot de 15 cm, avec du morillo, approchant les 600 KG. Je me suis mis à rêver… Sorteo : sobrero  n° 37 ! et j'apprends le lendemain qu'il va rejoindre dans les corrales de Nîmes les 4 JPD (4 + 1 =5). A nouveau Je me suis mis à rêver. sorteo : pas de 37, sobrero : Victoriano del Rio alors qu'il restait dans les corrales 1 JPD et le Parlade n° 37. Roca Rey aprés avoir assisté au triomphe de Ponce et Juan Bautista, a vu retourner aux corrales le 3ème JPD blessé et a du toréer le sobrero difficile de Victoriano del rio : il aurait certainement préféré le 37, moi aussi et je vais me renseigner pour savoir où il va sortir. Peut être reviendra t-il chez nous l'année prochaine avec quelques kg de plus… je vous tiens au courant

 

 

Publié dans Le toro

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