La belle histoire de Marco LEAL

Publié le par Paul BOSC

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Quel âge avait-il ce petit garçon blondinet qui, pour l’anniversaire du Club taurin d’Arles, avait déjà conquis le public arlésien par son audace, ses qualités artistiques, sa technique tellement précoce ? Six ans, peut-être sept. Pas plus. Son idole c’était son père Frédéric et il le suivait dans tous ses entraînements. Il n’était pas très bavard le petit prodige mais il était attentif aux conseils de cette famille tellement  taurine. Son oncle Paquito a créé l’École taurine d’Arles en 1988 après une carrière de matador ;  ses autres oncles ont également fréquenté les ruedos comme banderilleros ou mozo de espada et le papa a également reçu l’alternative dans les arènes d’Arles et toréé jusqu’en 2003 avant de se reconvertir en banderillero.  Un jour, avec une grande émotion, le papa-matador lui a même dédié sa faena et le jeune Marco l’a ensuite accompagné dans son tour de piste.

Marco ne pouvait que suivre le chemin taurin de cette dynastie qui se poursuit avec aujourd’hui les promesses de réussite de Juan Leal. Il sera matador. Et ses capacités se révèlent au fil des ans. En 2005, alors âgé de tout juste 16 ans, il débute sa carrière de novillero dans le sud-ouest, l’année suivante il se présente dans les arènes d’Arles puis continue son apprentissage de novillero dans les arènes françaises et même à Madrid alors que Stéphane Fernandez Meca veille sur sa carrière. En 2010 c’est enfin le grand moment tant attendu : l’alternative qu’il reçoit de « El  Juli » et Sébastien Castella comme témoin. Puis, comme souvent, les succès sont moins nombreux et les directeurs d’arènes l’oublient. En 2012, il ne s’habillera de lumière qu’une seule fois, à Châteaurenard.  Mais le garçon ne renonce pourtant pas. Il choisira de partir seul au Pérou pour combattre des taureaux pas souvent très clairs, vicieux, âgés, dans un pays où les contrats se gagnent un après l’autre, dimanche après dimanche. Il en gagnera une douzaine.

De retour à Arles, son aventure et ses réussites ne passent pas inaperçues. Luc Jalabert le contacte pour une corrida à la feria de Pâques. Et pas une facile. Celle de Cebada Gago le dimanche 31 mars avec Luis Bolivar et David Mora et lui propose également Saint-Martin de Crau où il n’a jamais toréé. Ok pour le package. Cette fois, c’est encore du lourd, avec les Dolores Aguirre dans un cartel où  Sanchez Vara et Manuel Escribano sont également banderilleros. Mais, aguerri par son séjour en Amérique, le minot a choisi de toréer dans cette catégorie difficile. Comme papa, en son temps. Qui a décidé de l’aider de son mieux après que Marco se soit confié à lui pour s’engager dans cette voie. Avec ces deux contrats en début de saison, se sont deux opportunités que Marco Leal ne veut pas manquer. Lors de la présentation des cartels de Saint-Martin-de-Crau, Frédéric ne cachait pas son plaisir de voir Marco à l’affiche. Il sait que son fils ne manquera pas ces rendez-vous importants. Et comme le rappelait Robert Pilès : « A Saint-Martin de Crau, Javier Castaño, Raphaelillo, David Mora et d’autres se sont faits connaître et sont aujourd’hui en tête d’affiche ».

Le tout est d’y aller.

Publié dans Toreros

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G
On ne peut que souhaiter à Marco Leal de tirer son épingle du jeu... Puisse-t-il gommer enfin tout ce qui touche au "populaire" voire au "vulgaire", au sens littéral de ces termes bien sûr. Ce<br /> n'est pas en toréant le public que l'on acquiert une vraie stature de figura, surtout quand les limites techniques devant des toros de verdad sont vite atteintes.<br /> Suerte matador ! Y feliz temporada !<br /> Georges GIRARD, aficionado a los toros.
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