El Juli récompensé pour son julipié

Publié le par Charles CREPIN

La Diputación Provincial de Zaragoza a décerné au torero El Juli le 33ème trophée de la meilleure estocade » pour son 2ème taureau dimanche dernier 12 octobre !!!

L’excellent site taurin Pureza y emoción s’interroge sur les critères de décision que se sont attribués les membres du jury de ce trophée pour récompenser une estocade aussi « avantageuse" …

Julipié au quinto - Photos Pureza y emoción

Julipié au quinto - Photos Pureza y emoción

Je m’interroge aussi. J’ai vu cette corrida et l’estocade qui fait tomber le trophée dans l’escarcelle du tricheur, d'autant plus qu'elle était trasera et desprendida... Je n’ai pas manqué pour autant celle qu’il a exécutée devant le 2ème de la tarde (voir photos ci- dessous). Sans surprise, c’est un julipié aussi frauduleux que celui du 5ème.

Julipié au 2ème - Photo C.CREPIN
Julipié au 2ème - Photo C.CREPIN
Julipié au 2ème - Photo C.CREPIN

Julipié au 2ème - Photo C.CREPIN

Avec l’habitude, la question n’est plus de savoir pourquoi cette séquence bien réglée se répète, puisqu’elle a été modélisée par son auteur avec un style propre dont il pourrait déposer la marque. Mais plutôt de comprendre pourquoi le jury aragonais, et aussi tant de présidents de course, suivis par un public béat d’admiration, ne voient pas ou refusent de voir dans cette facétieuse media vuelta une dérive supplémentaire du toreo moderne où la sincérité, l’honnêteté et le courage naturellement indissociables de la suerte suprême sont ici totalement absents. Complicité, décadence.

http://purezayemocion.com/Opinion/582/zaragoza-premia-juli-estocada-ventajista

Publié dans Règles de l'art

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M
difficile de comprendre mon premier commentaire car ce que j'avais mis en citation n'apparait pas...
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M
Je voudrais ajouter qu'en l'occurrence ce qui n'est pas éthique n'est pas beau à voir ! <br /> Ce style vulgaire n'imprime rien de pérenne dans la rétine...
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V
C'est précisément le fait qu'il &quot;n'imprime rien&quot; qui fait naître la confusion. Quant aux règles, elles sont sous-jacentes de l'étique. Leur stricte application est belle et chargée d'émotion.
G
C'est toujours un peu facile de chercher des poux sur la tête des autres ! Que les puristes se souviennent. Il n'y a pas si longtemps les mêmes poussaient des cris d'orfraie quand le grand Ordonnez tuait en nichant son épée dans le &quot;rincon&quot;... Depuis, de nombreuses figuras utilisent le même système et personne ne trouve rien à redire. Alors ? El Juli sait tuer dans les règles de l'art et il l'a démontré. Que son &quot;julipié&quot; ne plaise pas, c'est compréhensible. L'important c'est qu'il soit efficace. Et il l'est. En fait, on en revient toujours au même point. Faire tomber l'idole. Encore faut-il la remplacer. Mais là, faute de vrais tueurs, on risque de chercher longtemps des postulants.<br /> GEORGES.
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M
&gt;<br /> C'est notamment pour ça qu'on peut lui reprocher d'avoir développé cette dérive lui permettant de tuer en sécurité pour assumer sa centaine de contrats annuels.<br /> <br /> &gt;<br /> Ah bon ? Il serait donc intéressant de savoir pourquoi...<br /> <br /> &gt;<br /> Ce combat pour être digne, n'aurait pas besoin d'éthique ?<br /> Couper les mains d'un voleur est efficace pour lui supprimer la fonction de préhension mais serait-ce digne et acceptable ?<br /> <br /> &gt;<br /> On a au contraire besoin de les aimer, alors on aimerait qu'ils soient irréprochables, qu'ils ne nous déçoivent pas, que leurs détracteurs ne puissent pas avoir d'angle d'attaque... que deux des toros du solo de Tomas n'aient pas été brochos, qu'il y ait eu d'autres encastes, etc...<br /> <br /> le Juli maintenant, n'est-il pas assez multimilliardaire pour s'arrêter un peu et réfléchir à la trace qu'il veut laisser dans l'Histoire de la tauromachie ? Celle d'un roublard rompu à l'avantage qu'il se donnait au moment de vérité suprême entâchant ainsi toute son œuvre ?
V
Cher Georges, il n'est pas précisément si facile de chercher des poux dans la tête de certaines figuras si j'en juge par la réaction épidermique de beaucoup dès qu'on touche à Julian, qu'on peut résumer par : &quot; touche pas à mon Juli ! &quot;. Un Juli, idole adulée par des fans inconditionnels reportant sur l'image du julipié une vision peu exigeante du toreo et de ses règles.<br /> <br /> Or la question n'est pas tant de savoir ce que le Juli sait faire, mais bien ce qu'il fait en réalité. Son &quot;julipié&quot;, si parfait qu'il soit, n'est que l'artifice d'un manque de sincérité et d'engagement lui permettant de se tenir à distance &quot;raisonnable&quot; des cornes au cours d'une estocade &quot;avantageuse&quot;et en tous cas hors des principes élémentaires. Les photos suffisent-elles à en convaincre ceux qui sont devenus ses inconditionnels ? Sait-on ce que veut dire &quot;corto y derecho&quot; ? Je l'espère pour quelques-uns au moins. Car cette figure magistralement exécutée et néanmoins frelatée risque de faire oublier à beaucoup la signification pourtant simple du &quot;moment de vérité&quot;. <br /> <br /> La pure aficion suppose-t-elle une quête de savoir et de vérité, ou se borne-t-elle à recevoir de belles images qui déclenchent les triomphes ?
V
Edifiant surtout lorsqu'on peut lire sur plusieurs sites que le Juli est revenu à des estocades &quot;classiques&quot; pour le Pilar 2014 !!!
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