Poème pour Ingrato
L'année dernière, Juan Pedro Domecq Morenés était l'invité du Cercle Taurin Nîmois dans le cadre de son Cycle Culturel, pour une conférence intitulée "La bravoure, chemin de la toréabilité".
Fut évoquée la mémorable corrida du 16 Septembre 2012, celle-là-même que Simon Casas a appelée "la corrida parfaite", le seul contre six de José Tomas au cours duquel Ingrato, un Juan Pedro du fer de Parlade fut gracié.
Dès le lendemain, j'avais commenté ce fameux épisode dans un article de Vingtpasses (à lire en cliquant sur le lien en fin d'article).
Juan Pedro Domecq m'a par la suite confié le texte d'un magnifique poème dédié à Ingrato. Ci-dessous, la traduction que j'en ai faite et que j'espère fidèle au texte original en espagnol publié en suivant.
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Dis-moi, dis-moi, toi José,
dis-moi ce que ressent ton âme
quand explose l’émotion
dans ta faena de rêvée.
Est-ce que tu t’enivres intérieurement
Avec ton oeuvre créée ?
est-ce que tu parles avec la cape ?
est-ce que l’art te grise
quand tu exprimes le sentiment
comme papillon ailé
avec ces passes de cape
qui émeuvent les gens
dans un matin rêvé ?
celui de la lumière et des ombres
celui de la lutte voilée
où il s’exprime avec art
ainsi elle ne finit jamais.
Celui qui nous atteint si profondément
qu’elle réveille notre âme,
qu’elle nous fait nous sentir vivants
en ce matin désiré
et qui arrive par surprise,
comme une création exprimée
qui construit la faena,
comme un combat éternisé
qui ne doit pas s’achever
et qui cependant prend fin
Bien qu’à l’intérieur demeure une empreinte
celle de l’œuvre créée
de souvenirs immortels,
en ce matin ensoleillé
d’expression de sentiments
au travers de naturelles
devant un taureau qui a gagné sa grâce
par sa bravoure révélée.
Images d’une fête,
qui touchent le fond de l’âme
de celui qui désire les recevoir,
de celui qui les ressent et les aime.
Une matinée pour l’histoire
quand tout le monde s’enivre
quand on déborde de l’art
quand le sentiment ne finit pas,
parce que c’est l’ivresse,
symphonie de couleurs
que crée et ressent un torero
dans ce beau Colisée
avec la bravoure Ingratée.
*****
Dime, dime, tú José,
dime que expresa tu alma
cuando explota el sentimiento
en tu faena soñada.
¿te emborrachas tu por dentro
con esa tu obra creada?
¿es que hablas con la capa?
¿es que te embriaga el arte
cuando el sentimiento expresas
como mariposa alada,
con esos pases de capa
que emocionan a la gente
en una mañana soñada ?
la de la luz y las sombras,
la de la lucha velada
donde se expresa con arte,
por eso nunca se acaba.
La que nos llega tan dentro
que nos resucita el alma,
que nos hace sentir vivos
en esa mañana esperada
y que llega por sorpresa,
como creación expresada
que compone la faena,
como lucha eternizada
porque no debe acabarse
y sin embargo se acaba.
Aunque dentro queda un poso,
el de la obra creada
de recuerdos inmortales,
en mañana soleada
de expresión de sentimientos
a través de naturales
ante un toro que gano su vida
por su bravura entregada.
Expresiones de una fiesta,
que llegan dentro del alma
al que quiera recibirlas,
al que las siente y las ama.
mañana para la historia
donde todos se embriagan
cuando se derrocha el arte,
cuando el sentir no se acaba,
porque es, la borrachera,
sinfonía policromada
que crea y siente un torero
en este bello Coliseo
con la bravura Ingratada.
Lire l'article du 17/09/2012 à propos de cette corrida
http://vingt-passes-pas-plus.over-blog.org/article-vingt-passes-pas-plus-110205085.html