De deux choses l'une...

Publié le par Charles CREPIN

 

 

Ou bien l’aficionado est indépendant. Fidèle à son éthique, il est catalogué en raison de la fermeté de ses convictions et n'échappe pas aux diatribes de certains "taurinos" qui lui collent l'étiquette d'intégriste, voire même d'ayatollah. Pourtant, s'il défend des principes sur lesquels il ne transigera pas, il ne s’accroche pas non plus à un rite immuable. Il a en réalité toujours accompagné l’évolution de la corrida, d’où l’arbitraire de la caricature dont il est l’objet. Son approche de la tauromachie, qu’elle soit toriste ou toreriste, est guidée par sa passion du toro bravo et son souci de préserver l’authenticité de la Fiesta Brava. Il est bien évidemment intransigeant à l’égard de toutes les fraudes, et affligé par les dérives actuelles qui minent la corrida de l'intérieur.   

 

Ou bien il perd son indépendance. Qu'il évolue depuis longtemps dans ce milieu qu’il connaît bien, où il a des amis, ou qu'il ait été confronté à la perspective de se lier à des acteurs du terrain dont les intérêts, plus complexes, sont de nature différente : dès lors qu’il saute le pas, il sort du cercle de la pure aficion; l’intérêt, la pression ou la crainte prennent alors le pas sur sa lucidité et sa capacité à réagir. Il n’a plus ni l’envie ni les moyens de se faire entendre.

 

 

 

"Le libre arbitre est la condition de la certitude"

Maurice Schumann - Angoisse et certitude

Publié dans Aficion

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