Gabin REHABI distingué par les vétérinaires taurins

Publié le par Paul BOSC

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Gabin REHABI : profession picador

C’était hier. Peu avant l’alternative de Morenito d’Arles, Rachid Ouramdane dans les arènes d’Arles pour la feria des prémices du riz 2000, un comité de soutien avait vu le jour afin d’aider le torero arlésien en lui permettant de parfaire son entraînement en lui achetant des toros. De nombreux Arlésiens ont participé à ce comité animé particulièrement par les parents de Gabin.

C’est dans son mas, dans la campagne arlésienne que, pour la première fois,  nous avons rencontré Gabin, un jeune homme à l’époque, collégien encore, et élève, les jeudis, de l’école taurine d’Arles. Il rêvait de devenir torero comme Jean-Baptiste Jalabert dont il était ami. Il possédait un cheval avec lequel il devait prononcer plus de mots qu’avec toute autre personne. Il était timide et souffrait de son physique qui le faisait comparer à un joueur de rugby plutôt qu’à un matador.

C’est presque par défi et pour rester dans le monde de la tauromachie qu’il décida de devenir picador. Et ce n’était pas le choix le plus facile.

Chez Alain Bonijol il fit ses classes, un apprentissage long et difficile mais motivé par une passion peu commune. C’est là-bas à Franquevaux qu’il piqua ses premiers toros  avec dans la tête ces mots : « Puisque je ne serai jamais torero, je serai un très grand picador ».

Il a depuis respecté sa ligne de conduite et pour réaliser son ambition, il s’est obligé à un régime alimentaire sévère, il s’est obligé à pratiquer le sport, il s’est obligé à rectifier l’assiette de sa monte sur un équidé, il s’est obligé à respecter des valeurs humaines, des valeurs morales, il s’est obligé à ne ressembler à personne d’autre que le picador Gabin Rehabi, à personne d’autre qu’un jeune homme de 27 ans, bien dans sa tête et dans sa peau. Pas après pas, Gabin a franchi les échelons de la renommée. Il est devenu le meilleur picador du circuit,  même si cette renommée naissante lui vaut parfois de ne pas être embauché par certaines figuras pour éviter qu’il ne soit la vedette à la place de la vedette.

Qu’importe ces petites tracasseries. Gabin est bien au-dessus de ces jalousies, il continue le chemin qu’il s’est fixé : « devenir le meilleur ». En 2011, à Saint-Martin de Crau, il s’est montré grand professionnel devant la grande course de Cebada Gago ; à Arles il a été récompensé du prix du meilleur picador pour la corrida-concours en 2010. Il était présent à Saint-Vincent deTyrosse pour la despedida de Stéphane Fernandez Meca face aux Victorino Martin ; Vic le réclame toutes les années, Céret également, il est applaudi de partout, dans toutes les arènes et hésite encore à saluer le public qui l’acclame.

Aujourd’hui, l’Association Française des Vétérinaires Taurins que préside Gérard Bourdeau vient de lui décerner le prix Pierre-Daulouede 2012 qui récompense toute entité ou toute personne ayant particulièrement mis en valeur le toro de lidia. A cette occasion il a été dit : « Nous avons voulu honorer le grand professionnalisme de Gabin et son désir permanent de porter haut les valeurs de sa difficile corporation de piquero. En espérant que cette récompense donnera un coup de pouce à sa jeune carrière. »

Bravo Gabin.


Publié dans Coup de chapeau

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