"Gran depresión"
L’autre soir chez Pablo, Jaime de Pablo Romero répondait sans langue de bois aux questions des aficionados de son rincon préféré.
- Morante de la Puebla sur les traces de Curro Romero ?
Jaime tranche la question, sans faire dans la dentelle : Morante n’est pas Curro… et ne le sera sans doute jamais.
Je vous passe les détails. Curro est inimitable, irremplaçable, immortel…
- La crise et les éleveurs, la disparition de ganaderias et d’encastes ?
Jaime donne deux repères. En 1986, naissance de 6000 machos dans le campo bravo. L’année dernière, 26 000 ! Ensuite, depuis l’époque de son arrière grand père jusqu’à nos jours, Pablo Romero a toujours lidié 8 corridas par an. Pas une de plus. Ses toros ont toujours disposé chacun de 4 hectares de pâturages avec de la bonne herbe.
Élémentaire. Si tout le monde avait fait comme Pablo Romero, les élevages ne connaitraient pas la crise.
- Les cachets mirifiques des figuras dans le contexte de la crise ?
Jaime n’est pas choqué. D’ailleurs, il ne connaît aucune empressa de grande arène qui refuse de donner 300 000 € à José Tomas. Le problème est ailleurs.
Oui. Le plus choquant, c’est le medio toro bonito, en face des cachets en question.