ARLES, baromètre de la temporada 2013

Publié le par Paul BOSC

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Après Vergèze (toros de Tardieu), Saint-Martin de Crau (Dolores Aguirre – Yonnet- Jalabert) voici Arles qui s’affiche. Devant une salle des fêtes comble, Luc et Marc Jalabert ont annoncé le programme de la Feria de Pâques, la première feria de l’année, et qui ouvre la temporada française avec comme point d’orgues un bien prometteur mano a mano Javier Castaño-Fernando Robleño face à des Victorino Martin. Mais aussi des Cebada Gago, un autre mano a mano Sébastien Castella-Juan Bautista, et une étonnante course camarguaise en matinée le dimanche de Pâques. Demain Istres annoncera ses cartels, et le 1er février Saint-Martin de Crau dévoilera les affiches de ses deux corridas.

La temporada 2013 est donc lancée avec une volonté des toreros de ne plus se cantonner à des corridas insipides où le toro n’est que le faire-valoir de leurs prouesses techniques. Nous avons appris que de l’autre côté des Pyrénées, d’autres très importants rendez-vous taurins se précisent, notamment à Séville qui, elle aussi, ouvre le printemps des aficionados. Manzanares inclurait un Victorino Martin pour son en solo dans la Maestranza ; Cayetano chercherait également à affronter un bétail différent des sucres d’orges habituels ; El Juli diminuerait le nombre de ses actuations et tout ce beau monde cherche à faire revenir les aficionados dans des arènes bien souvent délaissées, sans soute à cause de la crise économique mais aussi par la tension de plus en plus oppressante des anti-taurins.

La corrida n’est pas une pièce de théâtre, ni un film cinématographique. Elle est l’opposition d’un homme face à une bête qui  a gardé toute sa sauvagerie, toutes ses défenses, même si elle n’est élevée que pour le tragique destin de mourir dans une arène. Et l’avenir de la corrida ne peut être envisagé que si ces critères d’intégrité sont respectés. Toutefois, le goût des publics actuels penche plutôt du côté du spectacle tauromachique, rejoignant ainsi la corrida à cheval qui fait souvent le plein alors que le toro n’est que l’objet de prouesses cavalières et de dressages.

Arles sera, pour la prochaine feria de Pâques, le baromètre de ces tendances : le lundi 1er avril entre la corrida équestre matinale et la présence des plus importants toreros de l’année 2012 face aux plus redoutés toros de la planète taurine, qui attirera le plus large public ? Et l’on pourra même s’amuser à comparer la tendance avec l’autre mano a mano Castella- Juan Bautista. Le mérite en revient aux organisateurs qui posent ainsi les questions du véritable débat. Le reste n’est que littérature.


Publié dans Ferias

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