David MORA confirme...
Arles 11 septembre 2011 - Corrida concours
Le vainqueur de cette concours fut logiquement DAVID MORA à l’aise avec son premier adversaire, un Mayalde franc et noble qui remporte lui aussi le concours du meilleur toro. A noter que Chorlito est sorti de chaque pique sans y être invité. MORA eut le mérite de ne pas renoncer avec le sixième, sobrero de Lopez Gibaja, violent et réservé, après mouchoir vert au Tardieu du cartel pour cause de boiterie.
Quand mes amis parlent de David MORA, leur regard s’éclaire. A la seule évocation de son nom, leur plaisir est palpable : ils le plébiscitent, ils accordent les deux oreilles. Ils voient en lui un torero surdoué qui frappe à la porte du G10. C’est l’étoile montante, c’est la relève. Jusque là, je suis à peu près d’accord. Moi, quand je leur dis que ce cher David ne se croise pas, qu’il ne met pas les reins, qu’il est penché du mauvais côté (qu’il a souvent le derrière là où il ne faut pas), qu’il est à 1 mètre, voire 2 mètres du toro et qu’il abuse du pico et de sa superbe allonge, ils m’adressent un regard sévère, incrédules et réprobateurs devant tant d’audace. Pourtant, je me suis déjà fendu de deux papiers sur le garçon, et pas tendres, photos à l’appui montrant l’objet du délit. C’est gros comme un camion. Notez bien, je ne voudrais pas donner l’impression que je m’acharne sur David MORA. A force, c’est rébarbatif, et ça décourage les gens d’aller voir des corridas. C’est pourquoi aujourd’hui, dans mon introduction, je lui ai adressé quelques fleurs, et consenti l’aveu de son réel talent…d'autant qu'il ne torée pas des "bonbons", ce qui mérite déjà notre respect.
Rien à faire ! En visionnant les 175 photos prises de lui dimanche soir en rafale, je discerne clairement chez notre figura son réel penchant à ne pas empiéter sur la ligne de charge du toro, sauf peut-être sur les chicuelinas et quelques autres passes de capote, mais presque jamais dans le troisième tiers. Qu'on s'entende bien, toréer de profil n’est pas déshonorant, surtout si la passe est réalisée "au fil de la corne". Comme vous savez, c’était le cas de Manolete, et de bien d’autres toreros contemporains influencés par le maître. Ce n'est pas en revanche le cas de MORA, qui confirme bien ce que j'en ai déjà dit.
Quelques instantanés :
Une chicuelina serrée
- sois prudent David !
"court et droit" !
Pas mal !
Julien aussi !
Et Rafaelillo...