TOUS RUINÉS DANS 10 ANS ?
Supprimez le point d’interrogation de ce titre inquiétant, et le rêve prémonitoire cède la place à l’horreur d'une menace bien réelle. Cette « dernière chance » dont parle Jacques Attali est ici liée à la solvabilité de la dette publique, et donc à la confiance qu’elle inspire aux marchés de créances. Cette "dernière chance", on peut hélas la transposer à celle qui concerne la Fiesta Brava, rongée par les deux maux inséparables qui la tuent à petit feu : le toreo de porfía dépourvu d'émotion dont nous abreuvent certaines figuras, et pas des moindres, et la dégénérescence de la caste du toro de combat, qui en est à la fois le corollaire et la complice. Mais peut-être qu’au train où vont les choses, il ne faudra pas dix ans pour faire tomber ce point d'interrogation derrière lequel demeure un dernier espoir, et finir de tuer la Fiesta Brava.