CORRIDA, COJIDA ET CORNADA...
Appelons les choses par leur nom et nous nous comprendrons mieux.
Le varétazo.
Le coup de plat de corne est une lésion par contusion directe sans pénétration.
La trajectoire du coup de corne est oblique, tangentielle, glissant ou heurtant la peau.
Le puntazo.
Le coup de pointe est une lésion due à l'extrémité distale de la corne.
La cornada.
Le coup de corne est une lésion due à la pénétration d'une partie ou de la totalité de la corne. C'est une plaie pénétrante profonde entrainant des lésions de la peau, des muscles, des tendons, des vaisseaux ou des nerfs, des organes digestifs, thoraciques...
La corne blesse à la fois comme une arme blanche (elle coupe), comme une arme à feu (elle brûle, elle déchire et elle arrache) et comme une arme contendante (elle distend et explose). Le taureau peut appuyer son coup de corne et aggraver les lésions ou soulever le toréro, le faire basculer par des coups de tète, entrainant des mouvements de va-et-vient ou de fléau. Pour un seul orifice cutané, il peut y avoir plusieurs trajectoires dans les plans profonds. On parle de cornada limpia lorsque les lésions profondes sont bénignes ou sans conséquences. Le traitement comporte une lutte contre l'infection par nettoyage de la plaie, désinfection et antibiothérapie, une exploration soigneuse de toutes les trajectoires, une réparation des lésions et un drainage volontiers multiple.