Après la Feria d'Arles

Publié le par Paul BOSC

 

Pourquoi si peu d’aficionados pour la corrida de La Quinta ? 

 

La feria du Riz d’Arles vient de se terminer avec un bilan artistique plus que satisfaisant puisque la novillada de Patrick Laugier a été remarquable ; la corrida goyesque qui a fait pratiquement le plein, a tenu toutes ses promesses et les toros de La Quinta fort intéressants avec un Cid qui a su mener la barque de belle manière.

 

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Photo JIES ARLES

 

La corrida goyesque est devenue un rendez-vous réputé qui attire beaucoup de monde parce qu’elle est particulière et originale par son décorum signé de grands artistes (cette année l’architecte du Mucem de Marseille Rudy Ricciotti) ; par les toreros engagés : Ponce, El Juli et Juan Bautista et par le choix des toros : Domingo Hernandez qui donnent du jeu en se jetant sur la cavalerie avec bravoure et en gardant beaucoup de noblesse pour des faenas artistiques. Cerise sur le gâteau cette année un indulto, celui de « Velero » provoqué par le Juli qui a démesurément prolongé la faena jusqu’à ce que le public réclame cette grâce présidentielle. Il sait le faire le bougre ! Pourtant le sixième, celui échu à Juan Bautista, possédait bien d’autres qualités de combattant. Mais l’ambiance était à la fête et la grand’messe dite avec tous les cantiques.

 

 

Là où le bât blesse, question fréquentation du public, c’est, bien sûr, la novillada du vendredi et la corrida du dimanche.

 

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Photo JIES ARLES

 

Luc Jalabert l’empresa des arènes ne s’étonne pas du maigre public de la novillada, par contre il attendait beaucoup plus d’intérêt de la part des aficionados « toristas » pour une corrida de La Quinta, pur Santa Coloma par Buendia. Arles, qui compte de nombreux clubs taurins, se veut plutôt intéressée par le combat des toros que par la prestation des toreros, contrairement à sa rivale nîmoise. Alors là Luc Jalabert se montre plutôt grognon car, dit-il, il joue le jeu de cette réputation « torista » pour satisfaire le noyau arlésien et régional, bien sûr. En raisonnant en matière économique, il préfèrerait, à n’en pas douter, présenter des corridas qui remplissent les arènes. Mais après avoir stoppé les corridas-concours, il attendait plus de cette course.

 

« J’investis beaucoup pour les ferias, la semaine aux corrales de Gimeaux a un coût, comme les spectacles aux arènes. Tout cela pour que la ville accueille beaucoup de monde et travaille de cette opportunité unique  que sont les Ferias. Mais les années d’abondance sont passées avec la crise économique et maintenant il faudrait que tous renvoient l’ascenseur : les hôteliers, les restaurateurs, tout le tissu économique de la ville  pour faire vivre ces ferias mais aussi les clubs taurins. Si chaque club s’investissait pour inciter ses membres et leurs amis à venir aux arènes, nous aurions autre chose qu’une demi-arène pour une corrida qui, soi-disant, est le menu principal des Arlésiens. »

 

De là à penser qu’il vaudrait mieux faire de la promotion plutôt que des tertulias… L’idée est dans l’air.

 

Publié dans Chroniques

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M
Corrida concours ou cartel toriste moi je viens depuis Montpellier chaque année et bien sur je continuerai. Il y ceux qui se disent toristes et ceux qui le sont vraiment. Dimanche je me suis régalé<br /> bien que la corrida n'ait pas été brave. En tout cas il faut continuer
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P
<br /> <br /> Garder la corrida dans nos traditions <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Paul Bosc se fâche !<br /> <br /> <br /> J’ai vu à Arles la semaine dernière et tous les aficionados rencontrés sont de cet avis, trois spectacles taurins majeurs : une novillada, une<br /> corrida goyesque et une corrida dite « torista » avec des toros Santa Coloma de la Quinta.  La corrida goyesque n’est pas, en principe, ma tasse de thé préférée mais je reconnais<br /> que j’ai pris un grand plaisir à la suivre même si l’on est tombé dans les excès de l’indulto.  Je viens de suivre deux corridas à Nîmes : les Fuente Ymbro  ont été décevants, ce<br /> n’est pas la première fois cette année et hier Simon Casas a programmé une corrida organisée par le syndicat des toreros espagnols qui se voulait une promotion pour la tauromachie… Certes ils<br /> n’ont pas lésiné sur les moyens avec les plus connus des toreros du haut du panier : El Juli ; JM Manzanares, Miguel Angel Perera, Alejandro Talavante et deux jeunes espoirs :<br /> Jimenez Fortes et Juan Leal   face à des toros de grandes ganaderias : Daniel Ruiz, Juan Pedro Domecq, Jandilla, Zalduendo, El Pilar et Del Tajo mais le bilan est bien<br /> maigre ; 1 oreille pour El Juli, Fortes et Leal. Point final, pas de commentaires et beaucoup d'ennui. Bravo pour la promotion de la tauromachie ! Comme l’écrit dans ses commentaires un<br /> aficionado : « Il faut continuer à aller aux arènes quand on est un véritable aficionado ». Je suis bien d’accord mais que les empresas arrêtent de prendre les aficionados<br /> pour des imbéciles. Le sérieux de la Feria du Riz d’Arles a été exemplaire, celle de Nîmes mérite bien des critiques révélées par le torero Juan Bautista d’abord, puis par la Coordination des<br /> clubs taurins de Nîmes et du Gard.<br /> <br /> <br /> Il n’y a plus de commission taurine à Nîmes, celle d’Arles est importante et constructive. Il faudrait montrer la force des clubs taurins en<br /> exigeant le rétablissement d’une commission extra-municipale à Nîmes afin que ne se renouvelle plus ce genre de faux événement qui ne peut que faire fuir les spectateurs et ouvrir encore un peu<br /> plus la porte aux anti-taurins. Les corridas de vedettes font encore recette, celle de toros beaucoup moins, mais ce n’est pas une science exacte, on le voit bien avec la crise économique. La<br /> corrida d’hier à Nîmes aurait dû faire le plein, On était loin du compte… Et c’est peut-être bien la désaffection du public qui pourrait être dangereuse pour l’avenir de la corrida, pas les<br /> antis. <br /> <br /> <br /> A ce sujet, un petit commentaire. Là aussi, il faut que toute l’aficion se mobilise et ne cède plus à cette pression téléphonique ou de mails à des<br /> directeurs de supermarché, aux maires comme celui de Vergèze, pour parvenir à faire enlever une effigie de torero comme il y a quelques jours à Nîmes ou faire annuler un spectacle comme à<br /> Vergèze. Sur ces derniers événements, je n’ai lu à ce jour qu’un communiqué des Jeunes Aficionados Nîmois, les autres clubs taurins font silence. * Indignons-nous que diable !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Paul Bosc<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> *NDLR : Les clubs taurins de la Coordination avaient pris la plume lors du précédent événement de ce type concernant le groupe ACCOR et l’hôtel<br /> ATRIA en particulier. Intervention qui avait sans doute contribué au revirement de la direction.<br /> <br /> <br /> <br />
J
C'est bien de si loin ou je vis d'être au parfum comme çà.<br /> Merci Paul et à bientôt...<br /> JMS*
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