Coup de sang !

Publié le par vingtpasses

 

 

 

 

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L'oreille de la discorde

 

 

Par Charles CREPIN

 

J’avais fini par trouver que les oreilles tombaient plutôt moins nombreuses en cette Pentecôte 2012 (enfin, pas pour toutes les corridas...). Bonne résolution ? Amorce de correction d’une dérive ? La triste affaire « BURGOA » vécue l’an passé, et le réveil de l’aficion (indignée) sur les gradins nîmois avaient-ils sonné le glas de trop nombreuses victoires sans péril ? Dans cette série à succès, il ne fallait pas manquer l’épisode de la corrida de clôture, hier après-midi.

 

1er toro de PONCE : épée caída, pétition soutenue, pas d’oreille.

1er toro de TALAVANTE : rien !

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1er toro de LUQUE : numéro en trompe l’œil dans le style « je me la joue près des cornes » devant un toro décasté, fatigué, bouche bée, finalement arrêté. Longue pétition, bruyante sinon majoritaire. Le président BAZIN ne bronche pas. Je me dis, c’est gagné ! Comment ça, c'est gagné ? Pas du tout ! Visionnaire, l’arrastre joue la montre, faisant piaffer les mules en attendant qu'une décision monte du callejon… Bien vu !  Simon CASAS, s’avance sous le palco. Vindicatif, visiblement irrité, il exige une oreille (peut-être deux ?) pour son protégé.

 

Et l’oreille est tombée… consacrant tristement l’autorité de l’empresa sur le palco, bien davantage que le triomphe dérisoire d’un LUQUE dépité restituant l’oreille de la discorde au callejon, d'où elle était partie.

 

Qu’une bronca résonnante se soit élevée des gradins pour sanctionner cette conduite désinvolte (ostensible, cette fois) de l'empresa, au mépris du plus élémentaire respect des règlements en vigueur, cela me paraît pour le moins naturel. L’aficion nîmoise n’a fait que pointer une dérive consternante, indigne de notre amphithéâtre. Lui contester ce droit, c'est nier sa légitimité à connaître et défendre les principes immuables d'éthique et d'autenticité de la Fiesta Brava. C'est aussi mépriser tous ceux qui s'en reclament. 

 

Le reste n’est que gesticulation.


 

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Publié dans Humeurs

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T
Hé oui ! Il faut de l'excès ! C'est ce que revendique d'ailleurs notre directeur de supermarché de la corrida Simon de las Casas (cf. Midi Libre du jour), lui qui lave plus blanc que blanc, lui, la<br /> star auto proclamée internationale, Monsieur "je sais tout".<br /> Ah ! Il prône l'excès ? On va lui en donner de l'excès, et à profusion ! Et que dire de Bazin, le Président censé tout voir (avec l'aide de ses sbires aussi miro que lui) qui, malgré le mouvement<br /> uniforme de 10000 paires d'yeux braqués sur le callejon, n'a, lui, strictement rien vu.Son témoignage auprès de la presse locale est édifiant. Par bonheur, il ne fonctionne pas comme Pinocchio.<br /> Sans quoi le journaliste s'en serait retrouvé borgne !<br /> Pour qui se prend Casas ? Lui, le torero minable (ça, c'est indéniable), le politicien raté (quoique), le chef d'entreprise peu scrupuleux (il est en train de faire ses preuves)?<br /> <br /> Son comportement, eu égard la responsabilité qu'il a, est celui de tous ces vieux démons que les Beckett, Ionesco et autres Jarry ont dénoncé à travers leur Godot, leur Rhinocérite ou leur père<br /> Ubu: un mec franchement pas sympathique, dont il faudrait se méfier si un jour la démocratie s'effritait. Je n'en dirai pas plus, mais tout le monde comprendra le sous-entendu...<br /> A une époque où le monde de la tauromachie se devrait d'avoir un comportement exemplaire, représenter un monde où, à défaut de n'y trouver que des gentils, on y rencontrerait au moins des gens qui<br /> respectent une éthique, Simon fait le jeu des antis, bascule la corrida dans le showbiz et tous ses travers.<br /> Il ne manque plus que la photo du splendide doublé doigt/bras de déshonneur dans Gala ou Closer, et nous aurons raclé le fonds...
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G
Et s'il la méritait après tout cette oreille ? Bien sûr les gesticulations dans le calejon et les insultes aux aficionados de Bernard Dombs ne sont en aucun cas excusables, mais Nîmes n'est pas<br /> Madrid tout de même ! Si nous jouons au "Tendido 7" il n'y aurait pas eu beaucoup d'oreilles dans la cité gardoise... 2, peut-être 3... et de nombreux lots de "toros" auraient été refusés d'entrée<br /> ! Alors, ne boudons pas notre bonheur... il risque fort d'être de courte durée car, au train où vont les choses dans notre Europe politiquement correcte, normale quoi, nous risquons de nous<br /> retrouver devant nos videos que nous nous passerons en boucle pour ne pas oublier qu'il faisait quand même bon sur les gradins certains matins de mai...Relativisons mes frères !...<br /> GEORGES
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V
<br /> <br /> Oui Georges, mais le problème est simple, qu'on soit à Nîmes ou à Madrid : c'est le président qui attribue les trophées. Si cette règle, comme bien d'autres, sont bafouées, il appartient aux<br /> aficionados de le dénoncer. Qu'ils ne le fassent pas serait inquiétant pour l'avenir...<br /> <br /> <br /> <br />
T
Si les aficionados nimois ne s'étaient pas encore rendus compte que Casas les prenait pour des gogos depuis bien longtemps, voilà qui estdésormais bien clair. Le grand cirque Casas continue avec<br /> ses pitoyables clowns Juli, Bautista, Ponce, Luque et consorts qui nous servent du réchauffé et du remaché depuis des années. La société du spectacle chère à Guy Debord (un des initiateurs du<br /> mouvement de mai 1968) est poussée à son paroxysme à Nîmes.<br /> La seule solution reste le boycott. Il ne manque pas de corridas... Quoique ... Casas et ses hommes et femmes de paille sont en train d'investir de plus en plus de pazas. quel cancer !
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V
<br /> <br /> Un peu excessif non? Je vous envie d'avoir l'assurance de voir de la vraie corrida et du vrai toro de partout où il n'y a pas Casas... Finalement, Nîmes serait l'exutoire qui blanchirait tous les<br /> coups tordus des autres places...<br /> <br /> <br /> <br />
J
L'octroi des oreilles lors de cette corrida du lundi de Pentecôte a été traité trés "politiquement" par le président:<br /> <br /> 1er toro de Ponce : maintenu "en vie" par le maestro. Estocade en effet discutable mais pétition (presque) majoritaire. Refus d'oreille pour éviter une future pléthore ?<br /> 1er toro de Luque : tu as bien résumé ce qui s'est passé.<br /> 2ème toro de Ponce : les pendules sont remises à l'heure avec calme et sérénité.<br /> 2ème toro de Luque : compte tenu de l'estocade "sin puntilla" en d'autres occasions 2 mouchoirs seraient tombés, porte des consuls à la clef, ce qui était impensable. Donc 1 seule oreille et bronca<br /> au Président.<br /> <br /> L'honnêteté aurait voulu que Luque refusa la sortie à hombros, mais le pouvait il sans froisser son ombrageux mentor ?
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E
mon cher javierin, peut être le cher simon de nimes madrid et le moun ne suce t'il pas des glaçons!
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