Larmes de crocodile sur l'abolition
A lire sur Campos y Ruedos le 29/07/2010 l’article « Lágrimas de cocodrilo » d’Antonio Lorca, chroniqueur au journal « el país » (et sa traduction le 30/07/2010).
Dans son article, Lorca met en cause la responsabilité collective des professionnels taurins dans la débâcle catalane, et plus globalement dans les risques d’extension progressive de l’abolition de la corrida. Au delà de la mascarade mise en scène par les politiques catalans nationalistes et populistes, il dénonce la fraude et la tromperie entrées en trombe dans la corrida, qui poussent les aficionados à déserter les gradins, plus nombreux chaque année, refusant un spectacle « cher, dépassé, ennuyeux et manipulé »…
Ce n’est pas la première fois qu’Antonio Lorca dénonce les maux qui menacent la corrida moderne (voir « le toro va tuer la corrida » du même hauteur publié par « Vingt passes, pas plus » en juillet 2009).
Retenons la leçon catalane et comprenons bien que, même si on remplit pendant encore quelques années les gradins désertés par l’aficion en lui substituant par milliers de nouveaux venus, souvent vacanciers, ignorant pour la plupart les valeurs de la Fiesta Brava, il serait vain d’attendre que ces derniers prennent la défense de celle-ci lorsqu’elle sera menacée de totale disparition. Les professionnels taurins, sensibles à la rentabilité immédiate de la corrida « moderne », devraient y réfléchir, et éviter de se couper des forces vives de l’aficion qui reste, quoi qu’il arrive, le dernier défenseur de la corrida avant la fin que les anti lui prédisent.