Légale, constitutionnelle, outragée...
La légalité de la corrida est réaffirmée. Par leur récente décision les Sages ont confirmé sa constitutionnalité et conforté sa légitimité. Pour autant, l’activisme des anti taurins ne faiblit pas. Mettant en avant une sensiblerie animale faussement parée de toutes les valeurs morales, ces ennemis de la corrida érigent leur caprice en vertu et infligent aux aficionados une coercition insidieuse et tyrannique. Ils prétendent régler le sort de nos traditions à leur gré, par le chantage, par l’intimidation et par la force. Ils mettent sous pression un monde taurin légaliste et pépère, peu enclin à la résistance et soucieux de ne pas tomber dans le piège des provocations et de la violence de ces hordes parfois sauvages, souvent ignorantes de toute culture taurine, toujours intolérantes. Groupes de pression prétentieux et sans scrupules, ils tordent la vérité avec aplomb et accaparent sur les réseaux sociaux un pouvoir au service d’une contestation outrancière du fait taurin. Sur le web, ils multiplient les menaces de boycott en direction des partenaires de manifestations taurines qui malgré leur implication souvent étroite dans la vie locale et ses traditions rendent les armes dès les premiers assauts, dès les premiers chantages. Ainsi une enseigne internationale de fast food supprime sa contribution ainsi que toute référence à son image au dernier Printemps des Jeunes Aficionados. Ainsi un lunetier bien connu retire la sienne aux fêtes de Bayonne. Plus récemment, un nouveau cas tout aussi piteux est signalé à propos d’une grande chaîne hôtelière française qui se couche à son tour sous la menace d’un boycott.
Les acteurs avertis du grand commerce et de la distribution doivent pourtant savoir qu’au delà de l’effet d’annonce, les consignes de boycott, même organisées à grande échelle sont en réalité peu efficaces (en tout cas bien moins que ne l’est la menace elle-même) et ne résistent que très rarement à l’épreuve du temps.
Devant ce constat, ne voit-on pas qu’une riposte s’impose ? Le temps n’est-il pas venu de convaincre ces partenaires, parrains, sponsors et autres mécènes, que leur stratégie en zigzags les expose à des revers désagréables ? Le temps n’est-il pas en effet venu de leur adresser un message de fermeté leur rappelant que l’aficion constitue une véritable force, cohérente, structurée et solidaire dans les régions de tradition taurine ? Ceci afin qu’ils sachent que les aficionados, témoins de ces épisodes humiliants peuvent être enclins à adopter dans leur comportement économique une défiance naturelle pour des enseignes qui proscrivent la corrida dans leur gestion d’image, voire à observer à leur encontre un boycott symétrique de celui des anti taurins, non seulement dans leur région, mais aussi à l’occasion de leurs voyages en terres taurines et partout ailleurs.
Sinon, l’aficion peut continuer de laisser faire, d’écouter en silence les incantations de ceux qui en appellent à l’avènement d’un ordre nouveau : Ordre anti taurin, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite ! Une prière qui trouve aussi des oreilles attentives dans certains milieux décisionnaires soucieux de ménager un électorat prétendument supposé majoritaire au détriment des traditions locales.
Comme ce fut le cas dans le passé, l’avenir de la corrida est entre les mains de l’aficion. A elle d'en décider.