Les fondamentaux s'il vous plait !

Publié le par Charles CREPIN

" ... novillos encima de la terna, déroute des cuadrillas, et le souhait que je formulerai serait la nécessité pour les écoles taurines de transmettre aux apprentis toreros LES FONDAMENTAUX DE LA TAUROMACHIE (je pense entre autres à cargar la suerte et à faire preuve de mando afin de conduire la charge du toro et non toréer sur le passage, ce qui a été le cas tout au long de la tarde)".

Un constat lucide dressé par Éric Pujante dans son excellent compte-rendu de la novillada de Palha dimanche dernier 7 juillet à Vauvert  (A lire sur le site de la FSTF). Son souhait en direction des écoles taurines sur la transmission des fondamentaux se fait l'écho de celui de beaucoup d'aficionados dépités, sujet de nombreuses tertulias...

Parar et cargar la suerte, mandar, templar ... et quelques autres fondamentaux qu'il n'est pas inutile de développer pour certains d'entre-nous, et que Vingtpasses a compilé dans la rubrique RÈGLES DE L'ART depuis plusieurs années.

Je vous propose donc de remettre ces quelques articles au dessus de la pile en guise de feuilleton de vacances. Et pour commencer : Parar  

 

parera-parar-copie-2.jpg

Photo Vingtpasses

Parar est le premier des trois principes de base de la lidia (parar, templar, mandar).

Le tome 1 du « COSSIO » (1943), nous propose une définition, toujours d'actualité, que l'on peut traduire ainsi : « action du torero pendant l'exécution des passes, de ne pas bouger les pieds, comme le réflexe naturel l'y pousserait ». André Viard n'est pas le seul à rappeler l'expression « quedarse quieto », qu'il n'est pas nécessaire de traduire (Comprendre la Corrida - Éditions atlantica).

Rappel de 2 principes essentiels :
• le toro dirige sa charge vers l'objet quelconque le plus proche de lui, 
• le toro charge de préférence un objet en mouvement, et son instinct du combat lui permet d'anticiper la trajectoire de sa cible pour l'intercepter et l'attraper plus facilement.

Le torero va donc tirer parti de ces deux caractéristiques tenant à la nature même du taureau de combat : 
• d'abord il reste parfaitement immobile et présente un leurre entre lui et le toro. Il « cite » ce dernier en faisant vibrer la cape ou en donnant « le toque » à la muleta (bref coup de poignet), souvent accompagné de la voix, afin de déclencher la charge. Ainsi, il exploite le premier penchant naturel du toro.

• Ensuite, en déplaçant le leurre dans la direction où il souhaite dévier la charge, il suggère au toro la trajectoire à suivre, utilisant ainsi l'instinct « prédictif » de l'animal. Cette manière de peser sur la charge du toro est désignée par l'expression « cargar la suerte ».

A noter : lorsque le toro ralentit au milieu de la passe et serre de près, mettant le torero en danger, le défi, pour ce dernier, est de rester immobile (de ne pas bouger les pieds !), provocant une émotion palpable sur les gradins . Quand c'est ce cas, on désigne l'attitude courageuse du torero par le mot « aguante ».

A suivre demain : Cargar la suerte


Publié dans Règles de l'art

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A
Ca me rassure... on me trouve toujours un peu rude ...ci joint mon article sur OyT.<br /> http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=42656
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V
<br /> <br /> http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=42656<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />