PLAIDOYER POUR L'ÉTERNEL
Par Charles CREPIN
La corrida doit-elle s’adapter à la modernité ? Cette question anime bien des conversations entre aficionados, fait débat sur le web et dans la presse taurine. Dans les clubs aussi, je l’espère. Elle était élémentaire depuis longtemps. Elle est essentielle aujourd’hui. Elle deviendra vaine et lancinante si les bonnes réponses ne sont pas bientôt trouvées.
Par chance, si on peut dire, ce qui s’est passé dimanche en Espagne est une invite à stimuler fortement ce questionnement : face au mano à mano ganadero de Castellon, la comédie du JULI à Arnedo, payée de quatre oreilles, illustre magistralement les enjeux de ce « vaste programme ».
Culte de « l’éternel », nostalgie du passé, intégrisme ? Ou « bricolage de l’incurable », dérive de la modernité, servitude du progrès ? Entre ces extrêmes, il y a de la place pour une réflexion lucide qui permette d’élargir les points de vue... sans renoncer au culte de l’éternel.