"Tempête du désert"
Pas d’accord ! ou division sur un desierto
Par Paul BOSC
Je viens de lire le palmarès annuel des Critiques Taurins de France de la section Sud-Est, et mon étonnement vient du fait que la catégorie « novilladas » ait été déclarée « desierto ». Étonnant, à mon point de vue, bien que je n’ai pas vu toutes les novilladas programmées cette saison, que cette digne association ait oublié la novillada de Tarascon avec des novillos de la ganaderia de Pascal Mailhan-Pagès. Une tarde tout à fait exemplaire où trois novilleros ont étalé une grande classe face à ces novillos qui avaient du répondant, de la classe dans leurs charges, de la noblesse dans la muleta mais qui ne se laissaient pas faire comme des sucettes à l’anis. Les critiques taurins de France auraient-ils oublié la novillada de Enrique Ponce à Nîmes pour la Cape d’Or de la Peña Antonio Ordoñez ou la novillada de Patrick Laugier « Dos Hermanas » issue des Coquillas de Sanchez Arjona, pour les Vendanges nîmoises ou bien celle lidiée à Lunel pour les fêtes, appartenant à Bruno Blohorn ? Ces quelques exemples ne méritaient-ils pas une mention ? Une breloque ? Un souvenir ? Quand on connaît les difficultés que rencontrent les éleveurs français pour vendre leurs produits, quand on connaît le soin, la passion, la patience des ganaderos français qui présentent souvent, pour ne pas dire, tout le temps, des novilladas fort intéressantes, une reconnaissance aurait été de mise plutôt que ce « desierto » bien sec.
Commentaire d’Agnès PERONNET, Présidente de l’Association des Critiques Taurins de France (Sud Est)
Je viens de lire les remarques de Paul Bosc, et je comprends son point de vue. Je tiens juste à lui préciser que nous votons chacun selon nos critères et que le lauréat doit recueillir une majorité significative de voix pour être nominé. Toutes les courses citées par Paul Bosc ont été nominées sans qu’aucune ne se détache particulièrement, d’où le desierto de cette année. Cela ne veut pas dire que nous n’encourageons pas les ganaderos français dans leur sélection et leur passion, bien au contraire. Parmi ces élevages cités, et s’il n’avait eu qu’à en retenir un seul, Paul Bosc aurait peut être aussi choisi le désert ... En tous cas, c’est cette option que j’ai souhaité défendre pour 2011 pensant éviter ainsi les injustices et les critiques.